Et si les vacances étaient l’occasion d’expérimenter notre vie rêvée?
C’est toujours la même chose. C’est au moment où les autres partent en vacances que j’apprécie le plus ma vie d’entrepreneur libre. C’est quand les jardins sont calmes et désertés par les enfants, que je me pose… Je ralentis le rythme.
J’apprécie déplacer mon bureau au jardin le temps des beaux après-midi d’été.
Dehors, il fait calme. On entend juste les oiseaux.
Le soleil tape fort dans mon jardin orienté au Sud, je me protège toujours du parasol, d’une paire de solaire et d’un chapeau. à mes pieds, le chat s’étire sur la terrasse ainsi ombragée et Gaston lis une BD installé sur le ponton, lui, en plein soleil.
C’est là que j’ai plaisir à rédiger les contenus des vidéos, formations et ateliers des Sœurs Poppins.

Et puis … « Après le calme, la tempête… »
Vers la mi-août, tous les voisins Tarlatans sont de retours. Les enfants crient, dansent et courent dans le parc. L’excitation de l’approche de la rentrée scolaire se fait sentir, et tout particulièrement cette année de confinement…
En règle générale, Gaston et moi, on ne prévoit jamais de partir en vacances. On est bien à Virginal. On y est vraiment bien…
Mais mi-août, quand tout le monde est rentré, on se dit que, finalement, on passerait bien la fin de l’été au bord des étangs… Au dernier moment, on réserve notre chalet sur pilotis et on décampe en pays Normand.
J’adore ce chalet. Il est petit, mais il contient tout ce dont on a besoin pour y vivre.
En début de séjour, quand on arrive au camping, on passe d’abord par la réception. C’est toujours les mêmes échanges « N’oubliez pas de vérifier l’inventaire. » « Souhaitez-vous du pain frais pour demain matin? »
On commande une baguette tradition et 2 croissants et la propriétaire nous remet notre clé, celle du chalet 105.
On traverse alors le camping pour aller jusqu’au parking. J’adore regarder les installations des autres campeurs. J’apprécie, en passant, leur dire « bonjour » « bon appétit ». J’adore cette facilité d’échange avec ces personnes qui ont fait le choix de la simplicité pour leurs vacances.
S’ensuit alors un long va et vient pour acheminer nos affaires personnelles du parking au chalet. Il est situé à l’arrière du camping, en bordure des étangs. Pour y accéder, on doit grimper sur une rampe qui nous mène à un ponton. Celui-ci bifurque à chaque escalier en bois qui donne accès à un couple de chalets. Le nôtre, c’est le chalet 105, celui qui est le plus avancé sur les étangs, et d’où la vue sur le paysage est immense et sans obstacle.

Quand on pénètre dans la cabane, on longe une alcôve à notre gauche qui est dévolue aux lits superposés. A droite, la salle de douche avec le WC et le lavabo. Ensuite, on entre dans la pièce principale - pas trop grande, ni trop petite. Juste ce qu’il faut pour contenir une cuisine réduite à l’essentiel (évier, frigo, four, micro-ondes, 2 feux de cuisson, une hotte et des armoires de rangements), un espace repas (avec une table, un banc, 2 chaises et 2 tabourets) et l’espace détente muni d’un canapé lit et d’une télévision.
Cet espace ouvert donne accès à la chambre et à la terrasse via une porte coulissante vitrée.
Tout est en bois, le sol, les murs, le plafond… Dans tout l’espace, on est dépaysé.
C’est simple, et pourtant ça contient tout.
Notre job du premier jour est de vérifier l’inventaire. Il se tient sur une feuille A4.
C’est ici, dans ce chalet, que chaque année, je prends conscience d’une évidence : dans cet espace où je me sens bien car tout est facile à ranger, à entretenir, à trouver, …on peut compter les objets en moins d’une heure. On peut les écrire sur une seule feuille. Sur un seul recto de feuille.
Je suis impressionnée par tant de simplicité. Je suis fascinée qu’on puisse accueillir 6 personnes dans cet espace si réduit, si bien pensé.
Pourtant, des aménagements, j’en ai vu des centaines… J’en ai conçu des dizaines pour moi ou pour mes clients, j’en ai dessiné des dizaines pour des architectes, j’en ai commenté des dizaines pour mes étudiants… Et sur plan, je n’aurais pas préféré celui-ci. Et ce n’est peut-être pas celui-ci qui est le meilleur.
Mais dans celui-ci, je me sens bien.
Ça me donne une envie irrésistible de concevoir des espaces réduits, destinés aux personnes qui veulent vivre avec l’essentiel. Celles qui peuvent vivre avec un inventaire qui tient sur une seule feuille de papier…

Car je pense que ces vacances sont l’expérimentation de ma vie rêvée.
Hier soir, on faisait le tour d’un des étangs pour s’ouvrir l’appétit. On a parcouru 3,5Km en se disant qu’on ne profitait pas assez de notre temps libre. 45 minutes de marches à deux, à discuter d’un possible projet, celui de vivre plus régulièrement cette aventure du chalet sur pilotis au bord de l’eau.
Affaire à suivre…
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